Marc Chadourne a été considéré à son époque comme « le Français qui a le plus voyagé ». A chaque retour de voyage, il publie un ou des ouvrages.
En rentrant d’Océanie :
Lorsqu’il est sur le continent africain, il reçoit Marc Allégret et André Gide qui écrit à la suite de ce voyage Retour du Tchad et Voyage au Congo en 1926.
Les pays asiatiques lui inspirent nombre d’ouvrages comme Chine, qui lui a valu un grand prix du reportage en 1931, Visions de l’Indochine (études, pastels et gouaches de Mme Bouillard Devé).
Il réalise pour Paris-Soir des « Voyages d’enquêtes » qu’il raconte ensuite dans Tour de la terre : Extrême Occident en 1935 et Tour de la terre : Extrême Orient 1936.
Qu’est-ce qu’un voyage d’enquêtes ? Il le définit dans sa préface de Tour de la terre : Extrême Occident :
« Le plus grand bénéfice d’un tour du monde est de nous décentrer, de nous montrer que l’axe… n’est pas nécessairement où nous sommes accoutumés de le situer… Il y a danger pour les peuples comme pour les individus à vivre le nez ployé sur leur nombril. Ce n’est pas impunément que l’information courante nous tient les yeux braqués sur le malaise européen, dédaignant la partie qui se joue ailleurs. »
C’est dans cette perspective que Marc Chadourne brosse le portrait des Etats-Unis, du Japon avec un regard affûté. Il prédit avec justesse l’équilibre mondial et les bouleversements à venir… Ses récits permettent aussi d’imaginer le monde tel qu’il était dans les années 1930 avec précision, Marc Chadourne détaille la beauté des paysages et des villes. Il relate, commente et analyse des situations économiques et politiques : la renaissance américaine après la crise de 1929, la révolution Meiji au Japon, etc.
En 1931, après son expédition au Mexique, Marc Chadourne publie :
Après plusieurs séjours en Europe du Nord et en URSS, toujours en tant que reporter pour Paris-Soir : L’URSS sans passion, en 1932 le conduit à être interdit de séjour sur le territoire soviétique.
« Encadrés de leurs guides —ils ne vous lâcheront point d’une semelle…vous verrez des usines, des clubs,…vous verrez beaucoup, vous verrez tout—tout ce que comporte un programme de propagande minutieusement établi pour édifier ceux qui sont par avance convaincus, pour convaincre ceux qui sont portés à douter. Le reste, ce que l’on ne veut pas que vous voyiez, que vous sachiez… vous ne le verrez pas, vous ne le saurez pas. »
Avant-propos, L’URSS sans passion, 1932
Au moment où la Seconde Guerre Mondiale éclate, Marc Chadourne est fait prisonnier par l’armée japonaise alors qu’il exerce des fonctions d'observateur politique en Indochine. Il est sauvé par les forces américaines et dirigé vers les Etats-Unis.
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